Alibéta Sarr a commencé par présenter le Kenu Lab, qu’il a fondé à Ouakam, au Sénégal, comme un laboratoire des imaginaires dédié à la création collective et à la réappropriation culturelle des espaces artistiques par les communautés locales. Le nom Kenu, signifiant « pilier » en wolof, a incarné sa vision : les arts et la culture ont été les véritables soutiens de la société. À travers ce projet, il a voulu rompre avec la logique élitiste des institutions culturelles et créer des lieux où les habitant·e·s participent pleinement à la production artistique. Il a défendu une démarche où recherche et création sont indissociables, nourries par les savoirs endogènes, les rituels et l’éducation populaire. Abordant la coopération internationale, Alibéta a souligné la nécessité de dépasser la vision strictement Afrique–Europe. Il a plaidé pour des collaborations ancrées dans l’autonomie des structures africaines, affirmant que le changement durable est né du temps long, des relations humaines et de la co-construction.


