Patrick Mudekereza a décrit la musique comme un puissant vecteur d’expression et de réinterprétation du patrimoine. Selon lui, elle reconnecte la culture matérielle souvent délocalisée dans les musées européens à la culture immatérielle encore vivante sur le terrain.

En utilisant la musique pour parler des objets patrimoniaux, il promeut une réhabilitation sociale accessible aux communautés locales, dépassant la notion d’« histoire de l’art ». Sur l’impact des projets artistiques, il a souligné la diversité des critères selon les contextes et acteurs, notant que les bailleurs internationaux apportent parfois des valeurs différentes de celles des acteurs locaux.

Ces différences, loin d’être négatives, peuvent créer des « frictions » productives, incitant à repenser la coopération et à instaurer des partenariats plus équitables. Mudekereza a aussi mis en lumière le déséquilibre Nord-Sud entre institutions puissantes et besoins locaux, qu’il juge crucial de corriger.

Concernant la mobilité artistique, il a rappelé qu’elle favorise une compréhension profonde des contextes, renforçant la coopération équitable, bien qu’elle représente un coût important.