Les podcasts de la Coopération

Les podcasts de la Coopération

Découvrez la variété des interventions mises en œuvre aux quatre coins du monde par les acteurs et les actrices académiques en Belgique et dans nos 31 pays partenaires.

ARES (Coopération académique au développement)

Avec les podcasts de la Coopération académique au développement de l'ARES, découvrez la variété des interventions mises en œuvre aux quatre coins du monde par les acteurs et les actrices académiques en Belgique et dans nos 31 pays partenaires. Les podcasts de la Coopération, c'est trois formats : Zoom (interview), D-Zoom (table-ronde) et Immersion (reportage). Bonne écoute !

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Interview de Soukaïna - Directrice de l’AfriKera Arts Trust - Zimbabwe

Soukaïna Marie-Laure Edom a rappelé la pertinence du programme de formation de l’AfriKera Arts Trust dans le contexte zimbabwéen, notamment grâce à son approche globale et inclusive.

Ce cursus intensif de trois ans a ciblé des jeunes issus des quartiers périphériques, souvent sans diplôme, et leur a offert une formation professionnalisante mêlant danse, chant et théâtre. Pour répondre à leurs besoins concrets, AfriKera a intégré des modules pratiques : anglais, rédaction de CV, comptabilité, marketing, branding, anatomie, qui ont constitué des outils essentiels pour leur sécurité physique, leur autonomie et la gestion de leur carrière.

Elle a mis en avant la dimension humaine et sociale du programme, conçu pour former des artistes polyvalents et conscients de leur environnement.

À propos de la mobilité internationale, Soukaïna a expliqué que ces échanges avaient permis aux étudiant·es de s’ouvrir au monde et de dépasser les limites de leur contexte local. Elle a évoqué le partenariat avec le Conservatoire royal de Bruxelles, initié avant la pandémie et concrétisé grâce au soutien de l’ARES.

Selon elle, ces mobilités ont contribué à façonner des esprits ouverts et à renforcer la reconnaissance internationale du talent zimbabwéen.

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Interview de Patrick Mudekereza - Directeur du Centre d’art Waza - Lubumbashi - RD Congo

Patrick Mudekereza a décrit la musique comme un puissant vecteur d’expression et de réinterprétation du patrimoine. Selon lui, elle reconnecte la culture matérielle souvent délocalisée dans les musées européens à la culture immatérielle encore vivante sur le terrain.

En utilisant la musique pour parler des objets patrimoniaux, il promeut une réhabilitation sociale accessible aux communautés locales, dépassant la notion d’« histoire de l’art ». Sur l’impact des projets artistiques, il a souligné la diversité des critères selon les contextes et acteurs, notant que les bailleurs internationaux apportent parfois des valeurs différentes de celles des acteurs locaux.

Ces différences, loin d’être négatives, peuvent créer des « frictions » productives, incitant à repenser la coopération et à instaurer des partenariats plus équitables. Mudekereza a aussi mis en lumière le déséquilibre Nord-Sud entre institutions puissantes et besoins locaux, qu’il juge crucial de corriger.

Concernant la mobilité artistique, il a rappelé qu’elle favorise une compréhension profonde des contextes, renforçant la coopération équitable, bien qu’elle représente un coût important.

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Interview d'Isabelle Beirens - Professeure de formation corporelle aux Conservatoires royaux de Bruxelles et de Mons

Isabelle Beirens a voulu, à travers son atelier « La première révolution passe par le mouvement », co-animé avec sa collègue du Zimbabwe, offrir un espace libre et sans barrières où chaque participant·e a pu s’installer et participer à sa manière.

Ce cadre a aboli toute hiérarchie, faisant du mouvement un langage universel qui a mis tout le monde sur un pied d’égalité et a favorisé la curiosité, le dialogue et l’apprentissage collectif. Pour elle, la danse est l’exemple parfait de la capacité des pratiques artistiques à créer des passerelles entre les cultures.

À partir de gestes simples et accessibles issus du quotidien, elle a poussé les participant·e·s à réfléchir à leur relation à eux-mêmes et aux autres, provoquant des prises de conscience profondes.

Dans son enseignement, au Conservatoire royal de Bruxelles comme à l’étranger, elle veille à dépasser la performance technique : ses cours sont devenus de véritables laboratoires où le corps est utilisé pour interroger les rapports humains, le vivre-ensemble et la place de l’autre. Les étudiant·e·s y ont appris à transformer leur manière d’être au monde.

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Interview de Helyett Wardavoir - Enseignante-chercheure à la Haute École libre de Bruxelles-Ilya Prigogine

Helyett Wardavoir a mis en avant la pertinence de l’atelier « Murmure du futur : fragment de conte philosophique » en tant que méthode d’exploration artistique. Elle a décrit cette proposition comme une mise en scène immersive, construite autour du récit et de la stimulation sensorielle, offrant la possibilité d’étudier la portée des éléments narratifs retenus ainsi que la cohésion qui se tissait progressivement entre les participant·e·s. Pour elle, la recherche en art repose avant tout sur l’observation attentive du processus de création : il s’agit d’analyser minutieusement les ressorts de l’acte créatif et de mettre en lumière les liens subtils entre la démarche méthodique et l’œuvre aboutie, cette dernière étant pleinement reconnue comme une réalisation artistique. L’enseignante a également insisté sur l’importance de préparer les futur·e·s professionnel·le·s de l’art-thérapie à l’accueil des diversités et au respect des particularités culturelles et linguistiques. À partir d’exemples concrets, elle a rappelé que la mise à disposition d’un atelier devait être pensée afin d’offrir à chacun·e la possibilité de participer, quelles que soient ses limitations ou la singularité de son parcours. Son enseignement a reposé sur une démarche inclusive et interculturelle, où l’expérience des formateurs et la pluralité des origines des étudiant·e·s ont nourri les processus pédagogiques et encouragé l’émergence d’une intelligence collective, à la fois éducative et sociale.

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Interview de Guy Woueté - Artiste plasticien camerounais - Enseignant à l'ERG - Bruxelles

Guy Woueté a placé les pratiques artistiques bien au-delà de leur dimension formelle. Pour lui, elles constituent des relations au monde et aux vivants, capables de dépasser la simple production d’objets pour transformer les imaginaires. Elles peuvent être utilisées comme des outils de décolonisation dès lors qu’elles permettent de reconfigurer des récits imposés et d’ouvrir des espaces de rencontre, d’écoute et de dialogue entre des contextes et des individus différents. Dans son enseignement à l’École de Recherche Graphique, il ne se fatigue pas de rappeler l’importance d’accompagner et d’« encapaciter » les étudiants, en tenant compte de la diversité de leurs parcours, de leurs réalités et de leurs aspirations. À ses yeux, le processus pédagogique a ainsi offert à chaque étudiant la possibilité de devenir acteur ou actrice de sa propre formation, de se forger une vision globale de sa pratique, et de développer une relation critique et créative avec les institutions comme avec le monde qui les entoure. Comme il l’a dit lui-même, c’est dans cet espace de co-construction et de responsabilisation que la décolonisation des imaginaires peut véritablement s’opérer.

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